samedi 31 juillet 2010

Robin des Bois de Dumas



Pour commencer, j'aime autant vous prévenir que je suis un inconditionnel d'Alexandre Dumas (des Trois Mousquetaires à Monte Cristo). Cependant ce livre m'a légèrement -pour ne pas dire déçu- laisser sur ma faim...
En effet, les personnages ne correspondent pas à la véritable histoire du héros anglais. Comme Balzac ayant vainement cherché à rationnaliser les contes de Perrault avec par exemple l'histoire des chaussures en vair au lieu de verre (retirant en un seul coup tout le fantastique du conte), Dumas tente de décrire historiquement le héros au capuchon.
Il fait souvent des analogies entre les mauvaises prononciations en expliquant notamment que le vrai nom de Robin est Head devenu avec le Hood. Bref j'aime chez Dumas ce souci du détail lorsqu'il souhaite faire concorder l'Histoire avec un grand "H" et l'histoire romanesque. Il arrive toujours à ses fins.
Cependant dans ce roman, je me suis senti lésé par l'auteur. Des ellipses de 6 ans et de 3 ans afin que le protagoniste atteigne l'âge qu'il désire. Périodes pendant lesquelles il ne se passe rien et où vive en hors-la-loi les voleurs. Ou encore une fin non bouclée dont on ignore le dénouement de Sir Allan Clare et de Lady Cristabel.
Ce livre se lit très facilement mais si j'avais un conseil à donner à Dumas (s'il était toujours de ce monde) ce serait de développer comme pour le Comte de Monte Cristo l'histoire de Robin des Bois en comblant les interstice temps s ou plutôt les ravins épisodiques de ce beau roman sur l'esprit chevaleresque.

Aymeric.

lundi 19 juillet 2010

L'Enchanteresse de Florence


Voici un très beau livre, très dense, que je relirai probablement. En effet, je l'ai lu très vite, peut-être trop car il y a beaucoup de détails à assimiler. L'écriture de Salman Rushdie est très accessible et j'ai vite été captivée par cette histoire.

Il s'agit de l'histoire d'un homme, qui se fait appeler Moghol dell'Amore, qui veut raconter sa propre histoire (dans tous les sens du terme) au roi Akbar. Pour cela, on connaît l'histoire folle de ce jeune homme portant un manteau d'arlequin. Ceci constitue la première étape de ce récit enchanté. Puis, on pénètre dans l'univers de l'empereur et son épouse imaginaire, Jodha. Enfin, le héros se lance dans son histoire. C'est à ce moment qu'il faut rester attentif car il peu y avoir des doutes concernant la chronologie des évènements. Il y a aussi beaucoup de personnages, qu'il ne faut pas confondre. Mais très vite on se laisse emporter pour ces aventures. On y croise des personnages célèbres: Machiavel, les Médicis, Akbar lui-même a existé, Amerigo Vespucci... On visite le monde cette époque (fin du XVI à peu près) et ses coutumes. C'est surtout une histoire d'amour, de séduction, de sensualité.

Je pense vraiment relire plus tard ce livre car j'y trouverai sans doute certains éléments qui m'ont échappé et j'apprécierai plus cette merveilleuse histoire. En tout cas, on sent que Salman Rushdie est un homme très cultivé, qui me rappelle un peu Alberto Manguel. Dommage qu'il critique beaucoup les Français...

Laurane.

lundi 12 juillet 2010

Du côté de chez Swann

Ca va sûrement être la critique la plus difficile à écrire. Comment faire une "critique" de Proust ? Surtout qu'il ne s'agit après tout que du premier tome... J'ai mis du temps à le lire car j'étais en stage et que j'ai lu deux autres livres entre temps. Il faut quand même de la concentration pour le lire. Mais je n'ai pas du tout été découragée et je lirai avec plaisir les six autres tomes (dont un obligatoire pour les cours...).
Le style de Proust est exquis: voici un mot désuet et charmant qui me paraît adapté pour le décrire. Quand j'aime particulièrement un passage dans un livre, je corne la page. Normalement, cela m'arrive assez peu car je n'aime pas (je déteste) torturer mes livres. Mais là, plusieurs... Je pense notamment à un moment où le narrateur décrit une fleur en la comparant à une jeune fille, magnifique.
Evidemment, lorsqu'on en arrive à la seconde partie, Un amour de Swann, on est d'autant plus captivés que l'histoire est vraiment fascinante. Je comprends pourquoi cette partie, tout comme Les intermittences du coeur dans Sodome et Gomorrhe, a été éditée comme s'il s'agissait d'un roman à part entière. C'est une histoire d'amour qui évoque toutes ses joies et tous ses tourments. Elle est censée "planter le décor" car c'est une histoire dans laquelle le narrateur se reconnaîtra, de plus, elle présente la société parisienne telle qu'on la croisera dans toute la Recherche.
Que dire d'autre ? J'imagine que je ne pourrai donner un avis plus complet quand j'aurai tout lu... d'ici peu j'espère !

Laurane.