vendredi 19 février 2010

Nos challenges ABC.


Evidemment, il y a tant de livres qu'on va dire que si j'en ai lu un de chaque lettre, ça ira.

Le Challenge de Laurane :


Austen, Jane:
Pride & Prejudice.
Barberry, Muriel:
L'élégance du hérisson.
Barbey d'Aurevilly :
La vieille maîtresse.
Butor, Michel: La modification.
Chevillard, Eric: Oreille Rouge.
Choderlos de Laclos, Pierre: Les liaisons dangereuses.
Capote, Truman:
De sang-froid, La traversée de l'été.
Céline, LF: Voyage au bout de la nuit.
Cohen, Albert: Belle du Seigneur.
Duras, Marguerite: L'amant (ou autre).
Euripide:
Electre, Phèdre, Andromaque...
Fleming, Ian:
Casino Royale.
Gautier:
La morte amoureuse.
Hoffmann: Fantaisies.
Ionesco: Rhinocéros.
Jarry:
Ubu Roi.
Kessel, Joseph: Le lion ou Belle du jour.
Kerouack, Jack: Sur la route.
Lawrence, D.H. :
L'amant de Lady Chatterley.
Maurier (du), Daphné: Ma cousine Rachel.
Malraux:
La condition humaine.
McEwan, Ian: Sur la plage de Chesil.
N'Diaye, Marie: Trois femmes puissantes.
Ovaldé, Véronique: Ce que je sais de Véra Candida.
Oates, Joyce Carol: Blonde.
Perec, Georges:
Les Choses, la disparition...
Pagnol, Marcel:
Le Temps des secrets.
Queneau, Raymond:
Exercices de style.
Rushdie, Salman:
L'enchanteresse de Florence.
Rennison, Louise: Georgia Nicolson, dernier tome.
Sarraute, Nathalie: Enfance.
Sagan, Françoise:
Les merveilleux nuages.
Shakespeare, Süskind:
Le parfum.
Tolstoï, Léon:
Anna Karénine.
Updike, John:
Coeur de lièvre ou Publicité.
Voltaire:
L'ingénu.
Vian, Boris:
Elles se rendent pas compte.
Woolf, Virginia: Mrs Dalloway.
Xinran: Chinoises.
Xianlang, Zhang:
La moitié de l'homme, c'est la femme.
Yourcenar, Marguerite:
Mémoires d'Hadrien.
Zweig, Stephan: Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme.


Le Challenge d'Aymeric:

Asimov Isaac → Fondation
Balzac Honoré de → La peau de chagrin ou les chouans ou Le père Goriot
ou Barbey d'Aurevilly Jules → Le chevalier des touches ou Les Diaboliques
Camus, Albert → L'étranger
ou Conrad Joseph → Au coeur des Ténèbres
Defoe Daniel → Robinson Crusoé
Doyle Conan → Le monde perdu
Ellis Peter → Une mort joyeuse
Flaubert Gustave → Bel Ami
Gautier Théophile → Avatar, et autres récits fantastiques.
Hugo Victor → Les contemplations
ou Hoffmann
Ishiguro Kazuo → The remains of the day (Les vestiges du jour)
Juliet Charles → Lambeau
Kerouac Jack → Sur la Route
ou Kierkegaard → Traité du désespoir
London Jack → La route ou Le silence blanc et autres nouvelles.
Mérimée Prosper → Colomba
ou Maupassant→ Boule de suif
ou Melville → Moby-Dick
Nerval Gérard de → Les filles de feu
ou Nietzsche → Ainsi parlait Zarathoustra
Ondaatje Michael → Le patient anglais
ou Oates Joyce Carol → Black Water
ou Ovide → Les Métamorphoses
ou Orwell Georges → 1984
Perec Georges → W ou le souvenir d'enfance
ou Poe Edgar Allan → Les aventures de Gordon Pym
Queneau Raymond → Zazie dans le métro
Racine → Britannicus
ou Rushide Salam → Les versets sataniques
Saint Exupéry, Antoine de → Le petit Prince
ou Shakespeare
Thucydide → La guerre du Péloponnèse
Upson Nicolas → Crime à l'affiche
Verne Jules → Le tour du monde en 80 jours
Wilde Oscar → Le portrait de Dorian Gray
Xuequin Cao → Le rêve dans le pavillon rouge
Yourcenar Marguerite → L'oeuvre au noir
Zola Emile → La bête humaine

Belle de Jour.


J'ai découvert Belle de Jour grâce à ces jolis coffrets Folio Cinéma et j'ai tout de suite voulu le lire. D'autant plus qu'il figure parmi les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie (oui, c'est une référence pour moi.)

C'est l'histoire d'un couple bourgeois, Séverine Serizy et son époux Pierre Serizy, qui s'entend à merveille sur tous les plans sauf sur le plan... sexuel. En effet, Séverine est une jeune personne délicate, pudique et disons-le un peu perturbée. Elle adore son mari mais n'arrive pourtant pas à ressentir le même plaisir que lui (c'est dit dans le livre, c'est pas moi).

Un jour, elle apprend qu'une de ses connaissances va dans les maisons de rendez-vous afin de s'y vendre. Cette nouvelle la choque profondément mais réveille en elle de drôles de sentiments... Un ami malavisé lui donne une adresse de maison qu'il fréquentait et Séverine décide s'y rendre. Après moult hésitations, elle finit par devenir Belle de Jour, la troisième demoiselle de la maison de Mme Anaïs.

Joseph Kessel fut accusé de pornographie avec ce roman. Pourtant, il n'en est rien. Rares sont les scènes où on évoque clairement une scène d'amour. La force de ce roman repose dans la finesse de la psychologie de Séverine décrite par Kessel. En effet, ce qui est important, c'est l'observation de ce dilemne qui la saisi: l'amour tendre et sincère qu'elle porte à son mari contre le pouvoir destructeur de la sexualité violente qui s'est emparé d'elle.

Oui, je sais. Ca fait envie comme ça hein?

Mais il n'y a pas que ça. A part les troubles intérieurs de la pauvre fille complètement paumé surgit une autre histoire, celle de Marcel qui devient un amant (un peu trop) régulier de Séverine. Le problème c'est que Marcel est un type louche.

Bon je ne vais pas raconter la suite sinon il n'y a plus d'histoire. Je vous dirais juste donc que la fin m'a relativement choqué. On reste sur une impression de malaise, mais après tout, ceci n'est que le reflet des sentiments de Séverine.

J'ai lu ce roman en un jour car le style et l'histoire sont prenants. J'ai aussi cru reconnaître du Colette dans Belle de Jour, ce qui n'a évidemment pas été pour me déplaire...

Laurane.

mercredi 17 février 2010

Mrs Dalloway


Ca y est. J'ai lu Mrs Dalloway. Et je me sens fière ! Surtout parce que je l'ai aimé.
C'est un livre fascinant je trouve, dans lequel on sent la personnalité complexe de Virginia Woolf.

C'est un livre dans lequel il n'y a pas réellement d'histoire. Clarissa Dalloway organise une réception le soir même. Elle retrouve Peter Walsh qui revient d'Inde dans la matinée alors qu'elle recoud sa robe verte. Il avait voulu l'épouser mais elle avait préféré le calme Richard Dalloway. A partir de là, le lecteur se retrouve dans leurs souvenirs respectifs: de cette jeunesse commune mais aussi du reste de leur vie. Mrs Dalloway est un roman à voix multiples. Finalement, on voit assez peu Clarissa Dalloway bien qu'elle soit au centre des pensées de tous.

De tous, non. Car il y a dans ce roman un autre personnage totalement indépendant d'elle qui va pourtant la perturber à la fin du roman. Je ne vous dis pas pourquoi mais en général on sait quel destin l'attend sans avoir lu le livre. Il s'agit de Septimus Warren Smith que ses parents ont prénommé ainsi car Smith est un nom trop courrant. Mais Septimus est loin d'être banal par sa personnalité car il est entrain de devenir fou. Sa femme, Rezia vit très mal cette situation.
Le personnage de Septimus est vraiment impressionnant selon moi. Virgina Woolf semble avoir mis beaucoup d'elle-même dans ce personnage, peut-être plus que dans Clarissa. En effet, elle aussi entendit des oiseaux parler grec...

Il assez compliquer de parler ce livre car en même temps il n'y a rien à raconter mais aussi trop à raconter. Je pense que ce qui est le plus intéressant c'est la psychologie de ces personnages, que l'on revoit dans le roman ou qui ne sont que de passages. Ces personnages apparaissent car ils ont regardé les personnages créés par Virgina Woolf. Comment expliquer? Par exemple, Septimus et sa femme sont sur un banc et une jeune femme passe à côté d'eux. En une seconde -le temps que cette jeune femme a mis pour passer devant eux - on se retrouve dans la tête de ce personnage secondaire.

J'avais peur de lire ce roman car ce ne sont que des monologues intérieurs. Surtout que j'ai entendu des avis négatif sur ce livre. Mais je ne regrette pas du tout et je pense que c'est le genre de livre que je relirai dans quelques années. Je crois qu'il faut aborder ce livre sans se dire qu'on va lire un roman avec une histoire et des rebondissements. J'ai lu de nombreuses critiques sur des blogs où les lectrices disaient qu'on se sent bercé par le rythme des phrases comme par une vague. Effectivement, cela me paraît une bonne image. Néanmoins, il y a aussi de l'humour de la part de Virginia Woolf lorsqu'elle évoque cette société bourgeoise. Selon moi, il y a dans
Mrs Dalloway des éléments parfaits pour faire un roman inoubliable.

Je ne peux pas faire de "critique" sur
Mrs Dalloway sans parler du film The Hours qui reprend la thématique de Mrs Dalloway en insistant très franchement sur l'homosexualité de Virgina Woolf (et qui se retrouve dans tous les autres personnages). Ce film est très bien mais aussi très déprimant. Les actrices - Meryl Streep en Clarissa moderne, Julianne Moore en lectrice de Mrs Dalloway et Nicole Kidman en fascinante Virginia Woolf - sont éblouissantes.

Laurane.

mardi 16 février 2010

Les dents du tigre de Maurice Leblanc


Dans la série des "Arsène Lupin", Les dents du Tigre sont, comme ce qui est à Sherlock Holmes, le dernier coup d'archet du héros français. En effet dans cet épisode, le gentleman cambrioleur après avoir disparu durant plusieurs années prend enfin une retraite bien méritée. Attention prendre sa retraite pour Arsène Lupin ne signifie pas s'asseoir dans son fauteuil et attendre que l'âge ne lui permette plus de rien faire. Avant de goûter au repos de tant d'années de "loyaux" services dans la filouterie, notre célèbre cambrioleur va devoir résoudre une affaire machiavélique mettant en péril son identité cachée puisque dans l'épisode précédent le héros périt dans une terrible explosion et on ne put retrouver son corps.

Les dents du tigre c'est l'apothéose de la carrière d'Arsène Lupin. Le roman où il trouve enfin un amour sincère et "honnête", où l'Etat français reconnait certains services exceptionnels, etc. J'ai dévoré ce livre, le style de l'écriture de Maurice Blanc simple permet de franchir les chapitres avec aisance. Le lecteur est continuellement dans une ambiance de suspens intenable. Chaque minute peut signifier la mort d'un individu, d'une cible préalablement choisie!

Et ce qui nous fait toujours une agréable surprise, c'est le plaisir d'être toujours dupé jusqu'au dernier moment alors que nous avons tous les éléments en main dès le départ, une des particularités et spécialités de Maurice Leblanc...

Pour les amoureux de ce Sherlock Holmes francisé, je recommande chaudement ce livre. Ou au cas où certaines personnes ne le connaitraient pas encore, je vous conseille donc de lire L'aiguille creuse par exemple relatant un épisode de la jeunesse de notre cher Arsène Lupin.


Aymeric.

mercredi 10 février 2010

Oreille rouge


Oreille rouge est un livre d'Eric Chevillard que je dois lire pour l'IUT. Donc pas un livre que j'ai choisi... parce que je ne l'aurais jamais choisi!
Bon quand on ouvre ce livre concrètement on se dit: "je suis obligée". Mais finalement on peut se laisser charmer par le style, l'histoire et les pensées farfelues du personnage.

Ce personnage est un anonyme plutôt prétentieux qui pense que l'Afrique n'est pas faite pour lui et pourtant il doit y aller pour écrire un livre. Ce livre, on ne le verra jamais. Il en parle, il cherche, il prend des notes mais rien de plus que "Afrique !" ne lui vient.

Il vient en Afrique pour changer, pour être transfiguré. L'Afrique doit être cette vaste étendue sauvage... Mais où sont les éléphants, les girafes et surtout les hippopotames qui se cachent?

Notre personnage parvient à se faire aimer car il est bête. Il est comme tout le monde mais se croit supérieur. Et quand on arrive au chapitre III, on se dit "Oh non, il est déjà rentré" et on comprend que M. Chevillard a tout de même réussi à nous intéresser.

Donc pour conclure, bien que ce livre m'ait relativement plu, je doute que je lirai d'autres livres de cet auteur.

Laurane.

vendredi 5 février 2010

Fantaisies

Les Fantaisies à la manière de Callot sont réunies dans un livre que mon professeur de Français m'avait offert en Seconde à la suite d'un défi lecture (remporté youpi.). Je n'avais jamais réussi à le lire. Il faut dire que c'est un pavé de plus de 400 pages et que le style est parfois difficile.

Aujourd'hui en Anglais, notre prof nous a demandé s'il y avait des livres qu'on n'avait pas réussi à lire plus jeune et qu'on adore aujourd'hui. J'ai immédiatement pensé à celui-ci. Le début fut difficile mais il s'agit des plus belles histoires fantastiques que j'aie lu. Notamment le Vase d'or qui est juste sublime.

Bon, il faut que j'avoue: je ne l'ai pas lu en entier. J'ai sauté les Kreisleriana. Pas possible. Si je m'étais arrêtée à cette histoire, je n'aurai jamais lu la suite et découvert la beauté de ces Fantaisies. Ce qui aurait été vraiment dommage.

Le recueil regroupe (pour le fun je mets les titres en Allemand...) Jacques Callot, Ritter Gluck, Johannes Kreislers, des Kapellmesiters, musikalisch Leiden etc, Don Juan, Die neuesten Schicksale des Hundes Berganza, Der Magnetiseur, Der goldne Topf, Die Aubenteuer des Sylvester-Natch.

La goût pour ces histoires fut croissant: Jacques Callot fait une page. Il s'agit d'expliquer pourquoi le sous-titre du recueil est "à la manière de Callot".
Ritter Gluck alias Le Chevalier Gluck est une nouvelle assez courte sur un homme mystérieux qui est en fait un musicien célèbre. J'ai trouvé cette nouvelle d'un intérêt assez limité.
Puis ce fut au tour des Kreisleriana (titre tellement plus court en Français. La traduction du titre Allemand doit être Johannes Kreislers, maître de Chapelle de je sais pas quoi). Là drame. Aucune action. On assiste assez tragiquement à la folie (?) d'un homme qui ne fait que parler de musique. Je pense que j'essaierai de le relire car si le reste m'a plu, il n'y a pas de raison. Néanmoins je ne regrette pas d'avoir sauté ces pages.
Ensuite, j'ai lu Don Juan. Une histoire étrange aussi, qui évoque vraiment cette définition du fantastique: entre le rêve et la réalité. Néanmoins, je n'étais toujours pas enthousiasmée par ma lecture.
Mais heureusement, le Chien Berganza fit son apparition dans Récentes fortunes du Chien Berganza (alias Die neuesten Schicksale des Hundes Berganza ahah). Cette nouvelle, bien que plus longues que les précédentes, me captiva. Il s'agit d'un chien qui parle, eh oui, et qui raconte à un promeneur solitaire ses péripéties. Le ton est charmant, entraînant. Là, je me disais enfin "ah mais c'est bien finalement!". Et poursuivais donc ma lecture avec entrain.
Et quel entrain avec le Magnétiseur! Cette histoire tourne autour du magnétisme et du don d'un homme à hypnotiser une femme. Cette nouvelle tragique est aussi très réussie selon moi.
Mais la meilleure de toutes: Le Vase d'Or. Cette nouvelle est d'une incroyable beauté comme je vous l'ai dit. Ceci est lié au fait qu'elle mette en scène un jeune homme maladroit et rêveur qui croise sur son chemin un serpent aux yeux bleus, que tout le monde le prend pour un fou -d'autant plus qu'il a été maudit par une sorcière - et qu'elle raconte aussi des histoires merveilleuses d'un monde perdu où la Nature règne. Cette nouvelle est vraiment, vraiment, vraiment super. Si vous ne voulez pas lire tout le livre, sachez que le Vase d'Or existe en Folio 2euros.
Ensuite la dernière est La nuit de la St Sylvestre. Je l'ai trouvée moins bien que le Vase d'Or, mais il aurait été difficile de plus me plaire... Il s'agit d'un homme qui fuit une soirée parce que sa bien aimée est mariée (eh oui, on le comprend) et qui rencontre dans un bar deux hommes bizarres. L'un est Peter Schlemihl, le personnage de Chamisso qui a perdu son ombre et l'autre, Erasmus lui a perdu son reflet...

Sinon ce que je peux ajouter c'est que ces histoires mettent toujours un personnage témoin ou acteur. On peut donc se demander s'il ne s'agit pas toujours du même dans toutes ces histoires qui n'ont absolument aucun lien entre elles (à part que notre cher Maître de Chapelle qui est tout le temps cité). Mais je pense que oui.

Voilà, en tout cas je suis bien contente de l'avoir fini et je pense que ça valait le coup !

Laurane.

Le Génie des Alpages de F'murr


Des brebis délirantes, un chien qui se prend pour un savant, un berger qui a peur que son chien s'intéresse à la théorie de la relativité d'Einstein, un St Bernard qui ne pense qu'à boire son rhum et un lion qui, comme plein d'autres animaux (éléphants, lapins) ou des personnages comme Tintin, ne savent plus trop ce qu'ils font dans ces alpages. Eh bien c'est tout ça réuni le
Génie des Alpages.
Une Bande Dessinée "pas trop prise de tête" mais qui nous amène parfois à quelques réflexions même si elles sont farfelus. "Qui nous a créé? -La Grande Baleine Cosmique et elle nous protège avec le grand parapluie troué!" Eh oui! Vous ne le saviez pas? Lorsqu'il pleut et que vous êtes sous un parapluie troué, vous êtes quand même trempé! La Terre c'est pareil! Une boule dans un océan entouré par une protection trouée...
Bon j'arrête la philosophie de F'murr. J'aimerais juste vous dire que si vous voulez rire tout en ayant l'impression de vous cultiver et de voir tourné en dérision toutes absurdités de notre cher système, n'hésitez pas à lire à un de ces magnifiques recueils de poésie humoristique qui mêle joyeusement rigolade et sérieux!

Aymeric.

NB: cette bande dessinée a été recommandé par un professeur Normalien de prépa.


Recueil de Contes fantastiques de Théopile Gautier


"L'art pour l'art!" C'est à Théophile Gautier que nous devons cette célèbre formule. Un auteur qui parle en connaisseur par ailleurs. Ce recueil de contes fantastiques est un trésor du genre. Parmi les auteurs fantastiques nous pouvons citer sans hésiter Hoffmann, Maupassant, Edgar Allan Poe et bien sûr Théophile Gautier.
Il a apporté à la littérature française un genre qui allie à la fois le domaine du surréel ou de l'irréel au romantique et à la tragédie.
Par exemple dans la
Morte amoureuse le jeune Romuald rencontre l'amour de sa vie le jour de son ordination. Quel tragique destinée! Savoir le jour où il rentre dans les ordres et après avoir dit ses voeux de pauvreté et de chasteté qu'il ne pourra jamais aimer cette femme.
Sa vie à partir de ce jour devient un rêve... si l'on peut ainsi dire.
En effet, pour lui la réalité n'existe plus. La frontière entre le réel et l'onirisme est une fine barrière et il sera désormais incapable de la distinguer puisque la femme de sa vie lui propose la nuit de vivre une autre vie.
Le jour, Romuald est un prêtre dans une campagne misérable alors que la nuit il est gentilhomme, vit dans le luxe et la volupté auprès de sa dulcinée.
Mais comme tout le monde le sait ou le devine, une telle vie ne peut durer éternellement et un choix est à faire.
Ainsi ce conte nous propose, à nous lecteur, de décider en même temps que le héros Romuald si une vie honnête à vivre pieusement et dans le désintérêt des richesses du corps et de l'esprit vaut mieux qu'une vie d'insouciance et de luxe...

Dans le
Club des Haschichins, nous sommes plongés au coeur d'une ambiance aussi étrange qu'irréel, Théophile Gautier nous permet d'assister à une réunion de cette secte aussi célèbre que la franc-maçonnerie mais aux moeurs bien plus exotiques.
Dans
Deux acteurs pour un rôle, un comédien connaît la gloire après avoir interprété un soir le rôle de Mephistopheles, mais était-ce vraiment lui?
Ou encore dans
Avatar, prenez garde de ne pas vous faire voler votre peau... ou alors de tuer les gens du regard avec le fascino de Jettatura.

Les contes fantastiques de Théophile Gautier nous invitent à partager un court instant un univers fantastique à la frontière du réel et de l'onirisme. On ne sait plus distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. Lire un des ces contes vous fera regretter le moment où il vous fera refermer l'ouvrage. Qui aime se réveiller d'un rêve le matin dans lequel vous incarnez le héros dans une cité d'argent? Je pense qu'il n'y a rien de plus à dire. Quoiqu'il nous arrive parfois d'avoir des cauchemars... Mais dans ce cas vous vous sentirez à la fois soulagés et désappointés d'avoir quand même fini un si beau livre.


Aymeric.

mardi 2 février 2010

Miss Pas Touche



Par Hubert et les Kerascoët (qui forment un tandem de dessinateurs).

J'ai reçu ce coffret des 4 tomes de Miss Pas Touche pour Noël. Il est vraiment joli, la couverture est simple mais résume l'esprit des Kerascoët. J'aime d'ailleurs beaucoup leurs dessins, qu'on peut aussi retrouver dans Jolies Ténèbres, que je n'ai pas encore lu.

Ce coffret regroupe en réalité deux histoires réunies sous deux albums: la première évoque l'arrivée de Blanche dans un bordel, le Pompadour, afin d'enquêter sur la mort tragique de sa soeur. On retrouve cette histoire dans La Vierge du Bordel & Du sang sur les mains.
Cette première histoire est vraiment réussie. Le décor, bien que profondément glauque, est paradoxalement charmant. Les couleurs sont bien choisies, les traits sont fins. Je trouve que Blanche est très jolie, surtout dans son petit costume de soubrette sado-maso et avec son air (très) agressif. (Ca vous donne envie, hein?)
C'est là aussi un aspect intéressant de cette bande dessinée: c'est un cadre inhabituel. L'histoire est une enquête policière dont le suspense nous tient vraiment en haleine. On regrette que l'album ne fasse qu'une cinquantaine de pages...

Bref, entre jalousies de prostituées, corruption, drogue et travesti... on ne s'ennuie pas !
Il faut aussi que je précise la particularité de Blanche. Ce qui fait tout son charme c'est qu'elle est toujours vierge et qu'elle compte bien le rester. Son travail dans le bordel est donc celui de la fouetteuse qui n'offre rien d'autre à ses clients.

La seconde histoire regroupe les deux autres tomes: Le prince charmant & Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Malheureusement, je l'ai trouvée moins bien. Bon, l'ambiance reste la même. Et j'aime toujours autant le dessin de Blanche et des filles de joie en général. Le côté esthétique est vraiment travaillé et surtout affirmé après deux albums.

Blanche rencontre un homme tout à fait charmant qui, heureusement pour elle, ne lui demande rien, pas même d'être fouetté. Celui-ci la couvre de cadeaux et montre gentil, comportement dont elle n'a pas l'habitude. Elle se laisse séduire par ce garçon délicat et fini par en tomber amoureuse... Mais, comme toujours au Pompadour, les tensions sont fortes et Blanche va se retrouver dans des situations plus qu'embarrassantes. Dans le dernier tome du coffret, elle part à la recherche de son Prince qui a disparu...

C'est l'intrigue qui m'a plutôt déplue. Il est vrai que la première histoire était vraiment formidable et très noire. Ici, il n'y a pas le même suspense et à la fin on se dit un peu "ah, c'est tout". Mais bon, cela reste quand même une très bonne bande dessinée !

Laurane.