vendredi 19 février 2010

Belle de Jour.


J'ai découvert Belle de Jour grâce à ces jolis coffrets Folio Cinéma et j'ai tout de suite voulu le lire. D'autant plus qu'il figure parmi les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie (oui, c'est une référence pour moi.)

C'est l'histoire d'un couple bourgeois, Séverine Serizy et son époux Pierre Serizy, qui s'entend à merveille sur tous les plans sauf sur le plan... sexuel. En effet, Séverine est une jeune personne délicate, pudique et disons-le un peu perturbée. Elle adore son mari mais n'arrive pourtant pas à ressentir le même plaisir que lui (c'est dit dans le livre, c'est pas moi).

Un jour, elle apprend qu'une de ses connaissances va dans les maisons de rendez-vous afin de s'y vendre. Cette nouvelle la choque profondément mais réveille en elle de drôles de sentiments... Un ami malavisé lui donne une adresse de maison qu'il fréquentait et Séverine décide s'y rendre. Après moult hésitations, elle finit par devenir Belle de Jour, la troisième demoiselle de la maison de Mme Anaïs.

Joseph Kessel fut accusé de pornographie avec ce roman. Pourtant, il n'en est rien. Rares sont les scènes où on évoque clairement une scène d'amour. La force de ce roman repose dans la finesse de la psychologie de Séverine décrite par Kessel. En effet, ce qui est important, c'est l'observation de ce dilemne qui la saisi: l'amour tendre et sincère qu'elle porte à son mari contre le pouvoir destructeur de la sexualité violente qui s'est emparé d'elle.

Oui, je sais. Ca fait envie comme ça hein?

Mais il n'y a pas que ça. A part les troubles intérieurs de la pauvre fille complètement paumé surgit une autre histoire, celle de Marcel qui devient un amant (un peu trop) régulier de Séverine. Le problème c'est que Marcel est un type louche.

Bon je ne vais pas raconter la suite sinon il n'y a plus d'histoire. Je vous dirais juste donc que la fin m'a relativement choqué. On reste sur une impression de malaise, mais après tout, ceci n'est que le reflet des sentiments de Séverine.

J'ai lu ce roman en un jour car le style et l'histoire sont prenants. J'ai aussi cru reconnaître du Colette dans Belle de Jour, ce qui n'a évidemment pas été pour me déplaire...

Laurane.