samedi 24 avril 2010

Le parfum.

J'ai reçu ce livre il y a bien longtemps, en 2006. A l'époque, le film était sorti et je l'avais vu. En dépit de mon intérêt, j'ai laissé tomber la lecture et je ne sais pas trop pourquoi. En effet, Le parfum est une histoire de nez et l'odorat est un des sens que j'affectionne le plus. Je suis allée à Grasse, j'ai visité la parfumerie Fragonard et j'ai adoré ! Je voulais faire nez en réalité mais les études de chimie m'ont légèrement fait reculer et puis, je voulais être nez pour la parfumerie. Pas nez pour les produits vaisselle. Dommage.

Bref, j'ai fini par lire le livre et j'ai adoré. L'histoire nous emporte facilement et malgré le fait que Süskind soit allemand, il décrit vraiment bien la France du XVIIIème siècle, ce qui est un élément très positif de ce livre. Après, j'aime beaucoup le caractère profondément psychopathe de M. Jean-Baptiste Grenouille qui se sait infiniment supérieur à tous les autres êtres humains. En effet, il a le nez absolu si on peut dire et peut créer les parfums les plus délicats qui soient. Mais ses ambitions sont supérieures car il veut posséder le plus beau parfum qui existe: celui d'une jeune fille rousse et vierge. Grenouille commence par recréer l'odeur humaine avant de s'attaquer à ce projet qui le mènera peu à peu vers la violence et le meurtre. Eh oui, l'odeur des jeunes filles ne peut leur être arrachée autrement car il faut que Grenouille ait tout: l'odeur de la peau, celle des cheveux, celle des habits. Ce qui est intéressant c'est que Grenouille se fiche de la beauté de ces filles qu'il tue. Il est uniquement fasciné par les odeurs et veut créer le plus beau parfum du monde pour que le monde l'aime.

Sans révéler la fin -différente du film-, sachez juste qu'elle est le sommet de la folie et de la violence de Grenouille qui n'aura pas su aimer les hommes, en dépit de la création de SON parfum. Pauvre, pauvre Grenouille.

Laurane.