mercredi 31 mars 2010

Demain dans la bataille pense à moi


Il s'agit d'un livre que j'ai choisi pour l'espagnol en farfouillant de longues heures au Grand Cercle et à la Fnac. Cette histoire m'a tout de suite attirée. Il faut dire qu'elle n'est pas banale: Victor, le narrateur, est au lit avec Marta, une femme mariée. Ils sont en train de se déshabiller quand Marta commence à se sentir mal. De plus en plus mal... jusqu'à mourir ! Victor est dépassé par les événements, ne sait pas quoi faire. Il y a en plus le petit Eugenio qui dort à côté, que faire? Le laisser ? L'emmener ? Victor s'en va en laissant une assiette de nourriture et la télé allumée et attend de savoir si quelqu'un découvre la mort de Marta.

Tout au long de ce livre, le narrateur nous fait part de ses sentiments sur de nombreux sujets. La mort est un sujet récurrent et qui est abordé par tous les personnages. Mais Victor nous parle aussi de sa vie, de son ex-femme, de films aussi. Cela donne lieu à d'assez longs monologues pas toujours passionnants. Le rythme est donc alterné car il y a aussi des phases où le suspense est intenable et où on ne peut pas s'arrêter de lire. Cela donne plus de profondeur à l'histoire et cela évite de tomber dans le pathétique-voyeurisme-histoires-de-fesses.

Les personnages sont riches et offrent leur vision du monde lorsqu'ils rencontrent Victor . Bien sûr, la mort de Marta reste le sujet principal mais finalement ce n'est qu'une toile de fond.

Le passage le plus intéressant est certainement le dernier dialogue du livre, c'est-à-dire la confrontation entre Victor et Dean, l'époux trompé. L'auteur fait un parallélisme entre le récit de Dean et ce qu'avait imaginé Victor au début du livre à propos de cette rencontre et à propos de ce que faisait Dean ce soir-là. Ce passage permet à Victor de concrétiser ses fantasmes car finalement cette histoire est fantasmée: Victor s'imagine des choses tout au long du roman et ici on passe à la réalité.

Il est rare pour moi de trouver un bon livre écrit par un espagnol. Comme Aymeric me le disait, le style est difficile. Il est vrai qu'à la lecture parfois les phrases nous paraissent trop longues, trop compliquées. Mais cela reste un bon livre captivant et enrichissant.

Laurane.