Pendant un an, une personne qui m'est très chère m'a dessiné sur mes feuilles de cours, dans ses dédicaces, m'a fait des tableaux du Petit Prince. Or je n'avais jamais lu cette histoire bien que je connaissais relativement la trame principale.
Pendant un an entier, ma curiosité a été piquée jusqu'à ce que je décide d'inscrire dans ma liste de Challenge ABC à la lettre "S" le bien nommé Saint-Exupéry et son Petit Prince.
Un livre qui se lit le temps d'un court trajet de train mais après le monde ne vous apparait plus pareil. Tout commence par l'histoire du Boa qui a mangé l'éléphant, lorsque Saint-Exupéry n'était encore qu'un enfant de 6 ans, fasciné par un livre sur la vie de la jungle et surtout par le serpent Boa qui peut manger de tout!
Mais sa carrière de dessinateur comme il n'arrête pas de le répéter inlassablement durant tout le livre fut entravé par les grandes personnes qui ne voyaient qu'un vulgaire chapeau à la place d'un superbe Boa en train de digérer un éléphant. Ce passage est révélateur du caractère onirique et poétique de l'auteur. Ce dernier décida par la suite de montrer ses deux dessins (le deuxième étant la coupe du Boa digérant l'éléphant afin d'expliquer le dessin n°1 aux adultes) à des personnes qu'il rencontrait: dans l'hypothèse que la personne voyait qu'un vulgaire chapeau, Saint-Exupéry se "rabaissait" (sic) au niveau intellectuel de son interlocuteur en lui parlant de choses matérialistes telles que le golf, le bridge, etc. Panorama attristant de la société moderne matérialiste qui n'a plus de temps à consacrer à l'imagination et aux rêveries.
Jusqu'au jour où étant tombé en panne avec son avion en plein milieu du désert du Sahara, il fait la rencontre du Petit Prince. Ce personnage singulier qu'il prend au départ pour un simple garçon (mais même s'il avait s'agit d'un petit garçon comment aurait-t-il quant à lui atterri ici?). Ce petit garçon est en réalité le Petit Prince, prince d'une planète (l'astéroïde B612 si jamais des grandes personnes me lisent afin qu'elles comprennent comme le dirait l'auteur) de 3 petits volcans qu'il ramone tous les jours et d'une rose unique car c'est la sienne.
Incrédule puis finalement subjugué par le charisme et la mentalité du Petit Prince, il se laisse conter l'histoire de celui-ci. De son quotidien où chaque jour il doit arracher les mauvaises herbes que constituent les baobabs sur sa planète (car si jamais ils poussent trop, sa planète explosera sous le poids d'un arbre aussi grandiose) jusqu'au jour de son départ. Décision qu'il finit par regretter chaque jour un peu plus lors de son périple de planète en planète.
La première planète sur laquelle il se rend (comment? On l'ignore mais cela renforce le côté merveilleux et puéril de ce roman envoûtant) règne un Roi qui n'a aucun sujet (à part un rat mais il n'en est pas sûr). Cette première approche montre le côté ridicule des souverains qui veulent absolument tout diriger. Seulement le Petit Prince refuse de se laisser commander, c'est d'ailleurs pour cela que le Roi prend des décisions dites "raisonnables" du genre quand le Petit Prince dit qu'il va partir, au Roi de lui répondre: "Je t'ordonne de partir" par exemple.
Puis la prochaine planète abrite un vaniteux (dont la Terre en est peuplé à environ 2 milliards soit la totalité des personnes dans la moitié du XX) qui adore être admirer et ne pense qu'à lui et à ses louanges bien entendu imméritées... Sur la planète suivante réside un ivrogne qui boit pour oublier sa honte à boire, le mythe de Sisyphe en quelque sorte qui répète mécaniquement son supplice sans plus en connaitre la raison. La vue de l'ivrogne attriste un peu le Petit Prince qui ne voit pour le moment que des aspects négatifs des autres hommes.
La première planète sur laquelle il se rend (comment? On l'ignore mais cela renforce le côté merveilleux et puéril de ce roman envoûtant) règne un Roi qui n'a aucun sujet (à part un rat mais il n'en est pas sûr). Cette première approche montre le côté ridicule des souverains qui veulent absolument tout diriger. Seulement le Petit Prince refuse de se laisser commander, c'est d'ailleurs pour cela que le Roi prend des décisions dites "raisonnables" du genre quand le Petit Prince dit qu'il va partir, au Roi de lui répondre: "Je t'ordonne de partir" par exemple.
Puis la prochaine planète abrite un vaniteux (dont la Terre en est peuplé à environ 2 milliards soit la totalité des personnes dans la moitié du XX) qui adore être admirer et ne pense qu'à lui et à ses louanges bien entendu imméritées... Sur la planète suivante réside un ivrogne qui boit pour oublier sa honte à boire, le mythe de Sisyphe en quelque sorte qui répète mécaniquement son supplice sans plus en connaitre la raison. La vue de l'ivrogne attriste un peu le Petit Prince qui ne voit pour le moment que des aspects négatifs des autres hommes.
Puis il découvre un allumeur de réverbères, le seul individu dont la tâche lui paraît noble et utile car il s'occupe. Malencontreusement l'activité de ce dernier est devenue idiote avec le temps car son travail consiste à allumer et éteindre son unique réverbère toutes les minutes car sa planète s'est petit à petit rapproché du Soleil et donc les journées ne durent plus qu'une minute. Le Petit Prince est d'abord ravi d'une telle planète car il adore les couchers de Soleil, et donc au lieu de voir plus 43 couchers de Soleil comme sur son astéroïde (il se déplace en même temps que la progression de l'étoile solaire) il pourrait en voir à satiété. Cependant le travailleur est fatigué par son métier qui l'empêche de se reposer, le Petit Prince lui propose alors le même procédé dont il use pour observer ses couchers de soleil, c'est-à-dire tourner autour de la planète en même temps que le Soleil progresse. Mais cette ruse ne permettra jamais à l'allumeur de réverbère de dormir...
L'avant dernière planète a pour résident (j'ai oublié de préciser mais cela me paraissait évident comme cela l'était pour le Petit Prince à l'égard de Saint-Exupéry, les planètes citées précédemment sont si petites qu'une seule personne peut y habiter) un géographe. Chose amusante car comme l'avait dit l'auteur, la géographie est une des sciences les plus sérieuses (intemporelle normalement) qui lui a beaucoup servi lorsqu'il s'agissait de son avion distinguer l'Amérique de la Chine. Mais le géographe ne fait que reporter les données des explorateurs et il a besoin de preuves. Le Petit Prince après lui avoir décrit son astéroïde lui demande quelle planète il pourrait désormais aller explorer. Sans hésitation le géographe lui répond: la Terre.
Son voyage aboutit alors avec son arrivée sur la Terre qu'il croit comble de malchance dépeuplée et déserte car il a atterri en plein milieu du désert du Sahara. Puis il découvre que les hommes sont des milliers, même des milliards. Que sa rose n'est pas unique mais qu'il y en a aussi des milliards. Ce constat lui fait de la peine car sa fleur qui se vantait de sa rareté ne l'est plus. Et lui qui est-il? Un grain de poussière au milieu du Sahara comme il l'est au milieu de la foule.
Fort heureusement la rencontre du Renard lui permet de comprendre le véritable sens de l'unicité de l'être vivant. Il lui demande de l'apprivoiser puisqu'ainsi il ne sera plus un renard parmi tant d'autres de ses semblables car il sera "apprivoisé" c'est-à-dire qu'il aura "créé des liens". Mais celui-ci est triste quand le moment de la séparation arrive. Mais cette tristesse est belle et noble. C'est ce qui fait différence avec tous les autres êtres vivants: la création de lien qui nous rendent tristes quand on est loin de la personne chère.
Mais dans le désert, l'un des principaux inconvénients et dangers est surtout la carence d'eau. Le Petit Prince guide donc notre aviateur assoiffé qui n'a toujours pas réussi à réparer son avion en outre jusqu'à un puits mais pas un puits comme tous les autres dans le désert. Saint-Exupéry puise donc l'eau, la musique de la poulie qui grince avec la remontée du seau. Le Petit Prince prie l'aviateur de le faire boire le premier, cette eau lui parait alors si délicieuse! Mais ce qui la rend si bonne pour le Petit Prince et l'aviateur le comprend c'est le geste spontané qu'il a eu pour lui tendre malgré sa soif le seau d'eau!
Je ne raconterai pas la FIN de ce merveilleux livre poétique qui inculque les liens de l'amitié et de l'amour sous toutes ses formes inimaginables. Ce roman est une ode à l'amitié! "On ne voit l'essentiel qu'avec le coeur!" Comme ces mots sont si vrais!
Raconter la fin ne servirait à rien, au lecteur de comprendre ce qu'il veut de celle-ci mais surtout je voudrais vous inciter à le lire si ce n'est déjà fait ou alors dans le second cas à le relire car il est si beau! Une chose sûre c'est que SI vous ne levez pas les yeux au ciel pour chercher une étoile, c'est que ce livre ne vous a pas tant touché que ça ou alors que votre étoile vous l'avez déjà trouvé... Personnellement mon étoile et ma rose existent et je sais que c'est les choses les plus essentielles pour moi sur cette Terre. Et pour les rejoindre, je ferais sans hésiter comme le Petit Prince avec sa Rose.
Aymeric