J'ai choisi ce livre parmi ceux proposés car je trouve la couverture très belle (pour commencer). Ce violet... Le résumé évoque aussi Proust, évidemment j'ai été charmée. De plus, j'aime assez les biographies romancées. Le problème c'est que je ne connaissais pas du tout cette femme, Misia Sert. Forcément, ça ne donne pas la même chose à la lecture car j'étais moins touchée. Mais cela reste indépendant du livre.
Ce livre est bien écrit, le style au début me gênait un peu car il me semblait en faire trop. Oui, il s'agit d'une femme très célèbre, adulée etc mais cela m'énervait parfois de la voir se vanter en quelque sorte (Si on peut dire...). Et puis il y a un peu trop de référence à des tas d'artistes. Mais une fois qu'on sait que c'est le milieu dans lequel elle baigne, que c'est que l'auteur voulait raconter on s'y fait et on se laisse plutôt entraîner par cette histoire. Je pense que Maryse Wolinski s'est de plus en plus sentie concernée par son personnage et que cela se retrouve dans l'écriture. La fin était poignante, je ne pouvais plus lâcher le livre alors qu'au début, franchement, je le lisais comme ça.
Pour moi c'est donc un livre très agréable à lire, qui évoque une époque que j'aime beaucoup, celle du début du siècle, puis les années folles... Et surtout, j'ai adoré la présence de Colette, de Proust et de Coco Chanel -bien qu'elle paraisse assez désagréable. Je pense que si j'avais connu avant Misia Sert, j'aurais été beaucoup plus intéressée par ce livre dès le début.
Une réserve néanmoins: pourquoi le livre commence-t-il en 1952, époque où Misia commence à raconter son histoire, alors qu'on peut lire à la fin " octobre 1950 : au lendemain des funérailles de Misia Sert"... ? De toute évidence c'est une erreur d'impression car Misia est morte en octobre 1950.
Laurane.