lundi 25 janvier 2010

Kiki de Montparnasse



Kiki de Montparnasse est une magnifique bande dessinée, sans aucun doute.
Les dessins sont réalisés par Catel et le scénario a été écrit par José-Louis Bocquet.

Il s'agit d'un biopic sur Alice Prin, plus connue sous le nom de Kiki de Montparnasse, modèle et muse de nombreux artistes parisiens pendant les Années Folles. Elle côtoie de nombreuses personnalités comme Jean Cocteau, Marcel Duchamp, Pablo Picasso, les Dadaïstes... Et Man Ray qui fut son amant pendant 7 années. Cette relation tumultueuse est au centre de la bande dessinée et montre ainsi la personnalité complexe de Kiki. Celle-ci est pourtant une jeune fille spontanée pour qui l'amour est une chose essentielle. Dans ce livre (appelons-la (la bd) livre car pour une bande dessinée de presque 5OO pages s'apparente à un livre d'autant plus qu'elle se lit comme un roman.), toutes les histoires d'amour de Kiki sont mises en scène et on perçoit vraiment son rapport à la sensualité et à la sexualité. En effet, Kiki est modèle et est connue au départ pour son corps et ses formes.

Cette biographie est très bien menée selon moi car elle permet de connaître sa vie mais aussi ses sentiments, ses troubles. Kiki, comme de nombreux artistes de sa génération, tombe dans la drogue et l'alcool. La vie de Kiki est synonyme d'excès, de débauche. A la fin, on assiste à sa triste décadence: Kiki n'est pas si vieille, mais à cinquante ans, elle en paraît quinze de plus. Elle est alcoolique, droguée à la cocaïne et à l'opium qu'elle ne peut plus se payer.

C'est aussi un livre intéressant pour son aspect historique. En effet, il y a beaucoup d'artistes connus (dont on peut d'ailleurs trouver la biographie à la fin, ce qui est un très bon point de ce livre) qui apparaissent dans un Paris d'époque bien rendu. J'aime voir la vie des cabarets, les conflits entre les Dadaïstes et André Breton...

J'ai vraiment aimé cette bande dessinée que je feuillette et relis avec plaisir. Kiki de Montparnasse fait partie des ces "livres-bd" que je veux lire désormais, comme Persépolis.

Laurane.